Les personnes exécutant une mesure de justice aspirent à prendre leur vie en main, à saisir leurs capacités d’initiative citoyenne. Qu’en disent-elles ? Comment se mobilisent-elles en ce sens ? Comment les institutions de justice permettent d’exercer des formes de citoyenneté en détention et à l’extérieur ? Quels rôles la société civile peut-elle jouer dans cette dynamique ?
Participez à la campagne de plaidoyer européen du réseau CARITAS
Pour répondre à ces questions, rassembler des bonnes pratiques et construire un plaidoyer à l’échelle européenne, le Secours Catholique et ses partenaires Caritas de nombreux pays d’Europe lancent une vaste campagne. Celle-ci repose sur la diffusion d’un questionnaire aux personnes détenues, aux associations et aux institutions pénitentiaires, dans l’objectif d’identifier les initiatives qui contribuent à révéler les potentiels et le sens des responsabilités des personnes détenues. La FARAPEJ est partenaire de ce projet, qui prend comme référence les Règles Pénitentiaires Européennes.
Vous pouvez remplir vous-même et faire remplir le questionnaire, par les personnes détenues et les personnels pénitentiaires, jusqu’au 15 mars 2017.
Surpopulation carcérale : la course contre la honte?

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Le gouvernement doit autoriser sans délai la publication du rapport du CPT !
En finir vraiment avec la surpopulation carcérale
Propositions pour un véritable plan d’action contre la surpopulation carcérale
- Alors que la population carcérale est repartie fortement à la hausse et qu'une personne détenue sur trois est incarcérée dans une prison occupée à plus de 150%,
- alors que les plans de construction échouent depuis 25 ans à résoudre la surpopulation carcérale,
- alors que le Garde des Sceaux vient de remettre deux rapports relatifs à l'encellulement individuel et à l'application de la loi Taubira de 2014,
- Parce que mettre fin à la surpopulation carcérale est une exigence, tant pour la dignité des personnes que pour l’efficacité de la sanction pénale,
- parce que le rapport Urvoas du 20 septembre 2016 sur l’encellulement individuel donne des pistes mais n’en tire pas toutes les conclusions,
- parce que la hausse de la population carcérale n'est pas une fatalité mais une question de volonté politique et qu'il existe des solutions plus humaines, moins coûteuses et plus efficaces que la prison,
- parce qu'il y a urgence pour tous ceux qui subissent cette surpopulation: les personnes détenues et leurs proches, mais aussi les personnes pénitentiaires et l'ensemble des intervenants en prison,
- Changer de méthode : déterminer un plan d'action pluriannuel comportant un objectif chiffré de réduction de la population carcérale.
- Développer l’outil statistique du ministère de la Justice pour permettre une meilleure connaissance de l’état de la surpopulation et de l’exécution des peines.
- Mettre en place un mécanisme de prévention de la surpopulation carcérale de manière échelonnée.
- Développer les sanctions appliquées dans la communauté: avoir pleinement recours à ces innovations pénales.
- Limiter le recours à la détention provisoire.
- Poursuivre le développement de mesures permettant d’éviter le recours aux courtes et très courtes peines de prison.
- Faire de la sortie progressive et accompagnée la règle, et non l’exception
- Engager un débat de fond sur l'échelle et la nature des peines et le recours à la prison.
- Définir la capacité des prisons en fonction de critères plus larges que la taille et le nombre de cellules.
- Face à l’état alarmant de la surpopulation carcérale dans certaines prisons, mettre en place des mesures d’urgence visant à atténuer ses conséquences négatives sur la vie en détention.
- l'analyse de la FARAPEJ de la question de la surpopulation carcérale et du droit et l'encellulement individuel;
- une analyse du rapport du garde des Sceaux;
- de nombreux témoignages issus des associations de la fédération;
- des infographies réalisées par la FARAPEJ permettant de visualiser les statistiques d'OPALE de Pierre-Victor Tournier;
- Une présentation du livre blanc du Conseil de l'Europe sur le surpeuplement carcérale de juillet 2016;
- une synthèse du rapport du garde des Sceaux sur l'encellulement individuel;
- une revue de la jurisprudence de la CEDH en matière de surpopulation carcérale.
Projection "A l'air libre" - 22 novembre à 19h30
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Soirée de lancement des JNP 2016, le jeudi 17 novembre à 19h : Venez nous retrouver !
Lettre d'actualités de la Fédération, Octobre 2016
Il faut réduire. Pourtant, dans le contexte de forte inflation carcérale que l’on connaît depuis quarante ans, c’est en s’interrogeant sur la place de la prison plutôt que sur le manque de places de prison qu’on pourra résoudre le problème à moyen terme. Toute solution qui prévoirait la construction de prisons, sans s’attaquer à l’inflation carcérale ni engager une politique réductionniste, serait vouée à l’échec car elle s’attaquerait au symptôme et non aux causes du problème. Le rapport se conclut en affirmant qu'il faut "en finir avec les bonnes intentions, quitter le royaume des incantations et agir. Il ne suffit pas de camper au pied des murailles, il faut donner l’assaut". Prenons-le au mot : La FARAPEJ propose depuis fort longtemps la mise en place d’une politique réductionniste, passage obligé pour en finir vraiment avec la surpopulation carcérale, en suivant les pistes suivantes :
1- Considérer que la population carcérale n’est pas une donnée intangible à laquelle on doit s’adapter mais un facteur sur lequel on peut, et doit, jouer, par la réforme du système pénal.
2- Mettre en place un plan pluriannuel réductionniste impliquant l'ensemble des acteurs(magistrats, pénitentiaires, magistrats, secteur de l’insertion, dispositif de prévention, …) et déterminant un objectif de baisse de la population carcérale, planifié dans le temps.
3- Cette politique réductionniste devrait, pour être efficace, s’articuler selon trois axes: (i) l’instauration d’un numerus clausus qui se mettrait progressivement en place et manifesterait notre intolérance absolue à la surpopulation carcérale, (ii) la réduction des entrées, notamment par le développement des sanctions appliquées dans la communauté et (iii) la réduction des durées de détention, par le développement des aménagements et l’engagement d’une réflexion sur l’échelle des peines.
Et s’il fallait malgré tout construire ? Selon l'ambition du plan de baisse déterminé, la réduction suffira, ou non, à résorber la surpopulation carcérale sans construction supplémentaire. Si l’ambition du plan de baisse de la population carcérale n’était pas suffisante (c’est-à-dire si on ne la fait pas passer en dessous des 55 000 personnes détenues environ), résoudre la population carcérale ne pourra se faire sans construire des places de prison. Dans cette hypothèse, deux points nous semblent essentiels: (i) un plan de construction ne saurait être acceptable s’il n’est conditionné par l'engagement de la baisse effective de la population carcérale (sinon, continuera de courir derrière l’inflation carcérale comme depuis quarante ans) et (ii) les constructions (et rénovations) prévues devraient permettre d’y respecter l’encellulement individuel, mais bien plus largement d’y appliquer les règles pénitentiaires européennes. (Sur ce point, le rapport Urvoas fournit des pistes mais est loin de fournir de garanties.) En résumé, s’il fallait construire, on ne saurait continuer à construire n'importe comment ni n'importe quoi !
Les obstacles à la baisse. La FARAPEJ est convaincue que nous disposons des moyens d’une baisse importante de la population carcérale. Les magistrats semblent avoir été peu sensibles aux évolutions récentes, mais ce n’est pas une fatalité: la mise en place d’un numerus clausus va justement dans ce sens. Le principal obstacle à une baisse se résume simplement en trois points: (i) l’hystérisation actuelle de notre société sur les questions pénales et plus largement de sécurité, dans un contexte où notre société est évidemment et légitimement bouleversée par les attentats terroristes de ces derniers mois, (ii) l’utilisation, depuis bien plus longtemps, du débat sur la question pénale à des fins principalement politiciennes et pour tout dire assez démagogiques et (iii) le manque de courage politique de ceux qui pourraient, ou auraient pu, faire changer les choses.
Nos moyens d’action. Dans ce contexte, il est important que la FARAPEJ fasse part largement de ses analyses et des solutions que, sur le terrain, chaque associations développe sur le terrain, souvent avec des moyens pourtant dérisoires. Il est essentiel aussi que les membres de la FARAPEJ continuent, comme l’écrivait Jean Hoibian à la création de la fédération, de "se sent[ir] responsables de l'ignorance de leurs contemporains concernant les questions prison et justice. Cette ignorance est utilisée par une certaine politique dite "sécuritaire". Nous essayons donc, dans la mesure de nos moyens, de sensibiliser les habitants de notre ville en organisant des occasions d'information, de réflexion et de sensibilisation (expositions, conférences, débats, enquêtes, spectacles divers, etc...)” et que nous allions parler du fait que nous nous "méfi[ons] terriblement de la sanction prison" et que "nous souhaitons ardemment une transformation profonde de la vie en prison”.
Les JNP arrivent, certaines cartes sont entre nos mains !
Prison Insider : Vous doutiez ? Entrez, et lisez.
Afin d'accompagner le lancement, le site est en accès libre pour quelques jours.
Bonne découverte à tout·e·s !
Voir Vous doutiez ? Entrez, et lisez, l'édito de Bernard Bolze.
Matinée d'étude - Comprendre les évolutions du bénévolat pour favoriser l'engagement dans nos associations - 15 octobre
Depuis plusieurs années, le bénévolat a changé, tant du côté de l’engagement des bénévoles que des attentes des associations. Cette matinée d’étude sera l’occasion de réfléchir ensemble à l’impact de ces évolutions sur les pratiques des associations Prison-Justice. Ouverte à tous, elle intéressera en particulier les responsables associatifs.
Pour initier les discussions, Florence Tardif-Bourgoin, formatrice en travail social, doctorante et auteure du livre Vers une professionnalisation du bénévolat ?, donnera un aperçu des recherches universitaires en la matière. Les participants pourront ensuite partager leurs expériences, leurs bonnes pratiques et leurs difficultés sur les différentes phases du bénévolat : le recrutement, l’intégration et la fidélisation.
Si vous êtes intéressé, inscrivez-vous en nous contactant par e-mail ou par téléphone.
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Journée d'étude et d'échanges sur la contrainte pénale - 8 octobre
Voici deux ans qu'est entrée en vigueur la contrainte pénale, peine non carcérale qui s'applique "dans la communauté". Malgré un lent démarrage, la FARAPEJ est convaincue de l'intérêt de cette nouvelle mesure, qui peut représenter une vraie alternative car elle est tournée vers l'accompagnement des personnes dans leur sortie de la délinquance.
Pour lui donner toute sa portée, les associations ont un rôle à jouer auprès des personnes concernées. De nombreuses actions sont en effet à imaginer, individuelles ou collectives, et dans de multiples domaines : accompagnement, insertion professionnelle, estime de soi, mobilité, parentalité, accès à la culture, etc...
C'est pour construire des réponses aux besoins des personnes en contrainte pénale et investir toutes les possibilités de cette nouvelle mesure que la FARAPEJ vous invite à cette journée d'étude.
Cette rencontre est ouverte à tous les représentants d'associations qui veulent réfléchir au rôle qu'elles pourraient jouer et à toute personne, bénévole ou salariée, intéressée par la mise en oeuvre de la contrainte pénale.
Inscrivez-vous dès maintenant en nous contactant par e-mail ou par téléphone.
Et pour ceux qui souhaitent auparavant parfaire leurs connaissances, la FARAPEJ organise une formation sur la contrainte pénale animée par Pierre Victor Tournier le 7 octobre.
Pour plus de détails, rendez-vous sur la page Formation.
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Nouveau catalogue des formations 2016 - 2017
Le catalogue des formations de la FARAPEJ pour l'année 2016-2017 est en ligne !
Enrichi de plusieurs nouvelles formations, il détaille le contenu de l'ensemble des modules disponibles dans les domaines suivants : système judiciaire et système pénitentiaire, accès au droit, écoute et accompagnement, et culture générale Prison-Justice.
Vous retrouverez le catalogue, le calendrier des prochaines formations et les modalités d'inscriptions en suivant ce lien.
Carcéropolis et la Farapej lancent un guide des associations prison-justice
Projection du film Le lendemain, 1er juin 2016 à 20h
A l'occasion de sa sortie en salle le 1er juin prochain, la
Fédération animera une rencontre autour du film de Magnus Von
Horn, intitulé Le lendemain.
Le film relate l'histoire de John. Encore adolescent, ce dernier
rentre chez son père après avoir purgé sa peine de prison et
aspire à un nouveau départ. Mais la communauté locale n'a ni
oublié, ni pardonné son crime. Dans l'impossibilité d'effacer son
passé, il décide d'y faire face.
Nous vous proposons donc de vous retrouver :
Au cinéma des Cinéastes
7, avenue de Clichy - 75017 Paris
- Alain DRU, chef de service éducatif à la PJJ, vice-président de la CNCDH ;
- Alexis SAURIN, président de la Farapej.
Informations complémentaires sur le film : http://www.nourfilms.com/?p=2172
Préventes et inscriptions : www.cinema-des-cineastes.fr
Rapport d'activité 2015
Élaboré par le Conseil d'administration de la Fédération, le rapport d'activité 2015 de la FARAPEJ est désormais disponible.
Le rapport est découpé selon neuf parties distinctes : Vie de la fédération, A la rencontre du réseau, Formations, Réflexion, Information du public sur la prison et la justice, la FARAPEJ dans le débat public, Partenariats associatifs, Ressources et documentation, et enfin Appui du public touché par une mesure pénale.
Bonne lecture ! Lire la suite...
Rencontre avec Stéphane Jacquot et Dominique Raimbourg le 30 mars à partir de 19h
La FARAPEJ organise régulièrement des rencontres autour
d'auteurs et de leurs publications récentes.
Ainsi, nous avons le plaisir de vous convier à la prochaine rencontre qui se tiendra le :
Voir la critique par Alain Cugno dans la revue Etudes
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Donner à la contrainte pénale toute sa portée
Revue Prison-Justice : Publication du n°108
Dans la partie Réflexion, le comité de rédaction s'est interrogé sur les métiers pénitentiaires, et est allé poser la question suivante aux différents acteurs et actrices de la prison : "Quel métier que le vôtre ?"
Parmi ces différentes personnes, se retrouvent par exemple M. Jean-Michel Dejenne, secrétaire général du syndicat national des directeurs pénitentiaires, M. René Beltoise, directeur du SPIP du Loir-et-Cher, ou encore M. Joël Sepulcre, ancien surveillant pénitentiaire.

Dans la partie Action, c'est sur les relations entre les associations et les pouvoirs publics, notamment l'administration pénitentiaire, que s'est penchée Ariane, sollicitant de nombreuses associations pour approfondir cette question.
Ont ainsi été sollicités, notamment, M. Paul Marconnot, président de l'ANVP, Mme. Susanna Mariettu, coordinatrice de l'association Antigone, ou Mme. Mathilde Robert, alors présidente du Genepi.
La mort en prison, hommage et mise en lumière
Cet événement met en lumière la question de la mort en prison et plus particulièrement les conditions dans lesquelles les personnes détenues décèdent chaque année dans les établissements pénitentiaires français, dans le plus grand des silences.
La mort, qu'elle survienne à l'issue d'une maladie, de façon naturelle ou d'un suicide, fait indéniablement partie du quotidien carcéral. La mort en prison est la marque ultime d'une dépersonnalisation et d'un oubli de la dignité des personnes détenues. En prison, on ne dit pas qu'une personne vient de perdre la vie, mais qu'un corps est "DCD".
La mort des personnes incarcérées n'a jamais été au coeur des débats sociétaux. En effet, la violence que représente la détention sur les personnes détenues est banalisée et la mort en est rendue anodine. Lutte contre l'oubli des personnes décédées en prison est une façon de rendre leur dignité aux hommes, aux femmes et aux enfants incarcérés.
C'est aussi l'occasion d'alerter sur les conditions carcérales des 66270 personnes détenues aujourd'hui et de prévenir de nouvelles disparitions.
C'est au nom de ce combat pour préserver la dignité de chaque personne humaine que les noms d'une centaine de personnes détenues décédées en 2015 dans les prisons françaises seront lus et que des témoignages seront livrés par des personnalités du monde prison-justice, ce mardi 16 février 2016. De plus, des actrices et des acteurs du monde prison-justice accueilleront le public jusqu'à 17h afin d'informer et de poursuivre les discussions.
Etat d’urgence, déchéance de nationalité : c’est non !
Paris, le 29 janvier 2016
Etat d’urgence, déchéance de nationalité : c’est non !
Samedi 30 janvier sera une journée de mobilisation importante contre le projet de prolongation et de constitutionnalisation de l'état d'urgence et de déchéance de la nationalité. A l'appel des collectifs « Nous ne céderons pas » et « Stop état d'urgence », nombreux seront celles et ceux qui manifesteront leur hostilité à des mesures qui les heurtent et mettent à mal nos libertés au nom d'une hypothétique sécurité. Ensemble, ils diront : « déchéance de nationalité, état d'urgence, pour nous, c'est non ! »
Des rassemblements et des manifestations sont prévus dans plus de soixante-dix villes en France.
A Paris, la manifestation partira de la place de la République, à 14h30, en direction du Palais royal.
Collectif « Nous ne céderons pas » :http://www.nousnecederonspas.org/
Collectif « Stop état d’urgence » :http://www.stopetatdurgence.org/
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La FARAPEJ partenaire de Prison Insider : soutenez le projet en quelques clics !
Des journalistes, des anciens détenus, des militants associatifs, des juristes et des bénévoles de tous bords sont à l'origine de ce projet ayant pour but de promouvoir la dignité et le respect des droits fondamentaux.
L’équipe de Prison Insider est naturellement à l’affût de toute manière (honnête !) de consolider son projet. La Fabrique Aviva affecte 1 million d'euros pour soutenir les entrepreneurs qui répondent à des défis sociétaux.
Les candidatures ont été ouvertes aux jeunes créateurs d'entreprises et aux entrepreneurs accomplis qui répondent à l'un des 4 enjeux de société suivants : soutenir l’emploi, renforcer le lien social, protéger l’environnement et agir pour une santé durable. Les projets retenus sont au nombre de 1053.
Pour faire partie des 200 projets finalistes récompensés, Prison Insider a besoin de vos votes. C’est simple, ce peut être efficace, ici, votez sans dépit !