magistrate, ancienne responsable de l'expérimentation sur l'expression collective dans les établissements pénitentiaires et
auteure, début 2010, d'un rapport sur le sujet.
Cécile Brunet-Ludet, magistrate, s'était vue confier en octobre 2009 la rédaction d'un rapport sur le droit d'expression collective des personnes détenues par Claude d'Harcourt, alors directeur de l'Administration pénitentiaire.
Ce droit d'expression collective est affirmé dans les Règles pénitentiaires européennes qui prévoient, dans la règle 50, que "sous réserve des impératifs de bon ordre, de sûreté et de sécurité, les détenus doivent être autorisés à discuter de questions relatives à leurs conditions générales de détention et doivent être encouragés à communiquer avec les autorités pénitentiaires à ce sujet". Cette règle s'est traduite dans l'article 29 de la loi pénitentiaire de novembre 2009 qui prévoient que les personnes détenues soient consultées sur les activités qui leur sont proposées.
Le rapport Brunet-Ludet a notamment inspiré le thème des Journées nationales prison 2010 qui ont porté sur le thème de l'expression, au sens large, des personnes détenues et de leurs proches. À l'issue de ce rapport dont la publication a été longtemps retardée, une expérimentation a été menée de l'automne 2010 à l'été 2011 dans une dizaine d'établissements pénitentiaires, expérimentation dont Cécile Brunet-Ludet était responsable, jusqu'à tout récemment.
La soirée de vendredi sera donc consacrée à la question de l'expression collective, à la lumière des enseignements que l'on peut tirer de l'expérimentation menée récemment dont Cécile Brunet-Ludet nous présentera les grandes lignes.
Vous pouvez consulter le rapport Brunet-Ludet de 2010 ainsi que de nombreuses informations sur cette thématique dans le dossier thématique consacré à la liberté d'expression en prison.