Participez à la campagne de plaidoyer européen du réseau CARITAS


Les personnes exécutant une mesure de justice aspirent à prendre leur vie en main, à saisir leurs capacités d’initiative citoyenne. Qu’en disent-elles ? Comment se mobilisent-elles en ce sens ? Comment les institutions de justice permettent d’exercer des formes de citoyenneté en détention et à l’extérieur ? Quels rôles la société civile peut-elle jouer dans cette dynamique ?

Pour répondre à ces questions, rassembler des bonnes pratiques et construire un plaidoyer à l’échelle européenne, le Secours Catholique et ses partenaires Caritas de nombreux pays d’Europe lancent une vaste campagne. Celle-ci repose sur la diffusion d’un questionnaire aux personnes détenues, aux associations et aux institutions pénitentiaires, dans l’objectif d’identifier les initiatives qui contribuent à révéler les potentiels et le sens des responsabilités des personnes détenues. La FARAPEJ est partenaire de ce projet, qui prend comme référence les Règles Pénitentiaires Européennes. 

Vous pouvez remplir vous-même et faire remplir le questionnaire, par les personnes détenues et les personnels pénitentiaires, jusqu’au 15 mars 2017

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Surpopulation carcérale : la course contre la honte?

La contrôleure générale des lieux de privation de liberté publie aujourd'hui des recommandations en urgence concernant la situation à la maison d'arrêt des Hommes de Fresnes. Elles démontrent encore que la surpopulation carcérale est cause de violations importantes et manifestes des droits fondamentaux des personnes détenues et qu'elle a des effets très néfastes sur les personnels pénitentiaires, les proches des personnes détenues et plus largement sur l'ensemble des intervenants en milieu carcéral (associations, soignants, enseignants, avocats, etc.).

La FARAPEJ veut à cette occasion rappeler les dix propositions de son récent rapport sur la surpopulation carcérale. Elle souhaite aussi renouveler l'appel de nombreuses organisations à ce que le gouvernement autorise sans délai la publication du rapport du Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants, qui visitait il y a un an, entre autres, la maison d'arrêt de Fresnes.

Lire le communiqué de presse du 14 décembre 2016


Une cellule suroccupée à Fresnes. Crédit photos: JC Hanché pour le CGLPL

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Le gouvernement doit autoriser sans délai la publication du rapport du CPT !

Il y a un an, le Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) du Conseil de l'Europe achevait une visite en France de deux semaines.
Au cours de cette visite, le Comité s’est rendu dans différents lieux de privation de liberté, dont les maisons d’arrêt de Nîmes, Fresnes et Villepinte, parmi les plus surpeuplées de France, et le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe. Le Comité a adopté le rapport relatif à cette visite à l’occasion de son assemblée plénière du 11 juillet 2016 et sa publication est maintenant suspendue à l’accord du gouvernement français : les rapports du CPT ne sont en effet rendus publics qu’à la demande des États. Ainsi, le précédent rapport du Comité relatif à la France a été publié près d’un an et demi après sa visite, le 19 avril 2012, à quelques jours des élections présidentielles: on ne pouvait imaginer moment plus propice pour qu’un tel rapport passe inaperçu.
Alors que la population carcérale a atteint un niveau record en juillet dernier (69.675 personnes détenues, dont près de 15.000 détenus en surnombre) qui pourrait bien être dépassé en fin d’année, que plus d'un tiers des personnes détenues sont incarcérées dans des prisons occupées à plus de 150 % et que l’inflation carcérale a fortement repris depuis près d’un an, le gouvernement comme l'opposition semblent n’aborder le problème de la surpopulation carcérale que sous l'angle de la construction de nouveaux établissements.
Les observations et recommandations du CPT sont importantes pour éclairer les orientations du gouvernement comme les débats que la campagne présidentielle à venir ne manquera pas de faire émerger sur le recours à l’emprisonnement et la place de la prison et plus largement sur le fonctionnement de l’ensemble des lieux de privation de liberté.
Simplement rendre la prison visible” écrivait récemment le Garde des Sceaux dans son rapport sur l’encellulement individuel, citant Paul Claudel. Il serait dès lors incompréhensible que le gouvernement refuse de donner à voir le constat que dresse cet organe du Conseil de l’Europe de nos lieux de privation de liberté, et en particulier de nos prisons : il faut autoriser sans délai la publication du rapport du CPT !
La FARAPEJ, avec 16 autres organisations, a adressé au Premier Ministre Bernard Cazeneuve une Lettre ouverte demandant que le gouvernement:
1/ fasse connaître au plus vite ses observations au CPT et demande sans délai la publication du rapport concernant la visite de novembre 2015, en amont des échéances présidentielles; 
2/ accepte à l’avenir la procédure de publication automatique des rapports du CPT comme plusieurs États membres du Conseil de l’Europe l’ont déjà fait.
Nous demandons simplement de rendre la prison visible…

Lire la lettre ouverte à Bernard Cazeneuve
Lire le communiqué de presse

Associations signataires :
Association Nationale des Juges de l'Application des Peines (ANJAP) ; Association Nationale des Visiteurs de Prison (ANVP) ; Aumôneries nationales catholique, protestante et musulmane des prisons ; Club Informatique Pénitentiaire (CLIP); Courrier de Bovet ; Ban public; DES Maintenant en Europe; Fédération des Associations Réflexion-Action, Prison et Justice (FARAPEJ) ; Fédération Nationale des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale (FNARS); Genepi; Ligue des Droits de l'Homme (LDH); Observatoire International des Prisons – Section française (OIP-SF); Prison Insider; Secours Catholique Caritas France; Syndicat de la Magistrature (SM); Syndicat National de l'Ensemble des Personnels de l'Administration Pénitentiaire, Fédération Syndicale Unitaire (SNEPAP-FSU)

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